Mention spéciale 2023
Rodrigo Alcocer de Garay
HGB Leipzig
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Rodrigo Alcocer de Garay, né en 1980, vit et travaille entre Leipzig, Berlin et Mexico. Son travail se concentre sur les transitions et les remédiations entre les modalités analogiques et numériques de la création d’images photographiques contemporaines. Après avoir obtenu un diplôme d’architecture à l’UNAM de Mex- ico, il a étudié la photographie à l’AAVI ainsi qu’à la Neue Schule für Fotografie de Berlin. Il étudie actuellement sous la direction de Törsten Hattenkerl à la Hochschule fur Grafik und Buchkunst (HGB) de Leipzig, en Allemagne. Son travail a été exposé au Mexique, en Allemagne, aux États-Unis, en Espagne et au Japon. |
Downtime, 2020
Le projet photographique Downtime s’articule autour de la compilation, de la réification et de la recirculation d’une collection croissante de captures d’écran et d’enregistrements provenant de plateformes de sexcam. Les images montrent les intérieurs inoccupés, capturés lorsque la transmission vidéo est déjà en ligne mais que les performers sont hors champ. Les captures d’écran sont cataloguées, organisées et retranscrites par l’artiste sous forme de diapositives analogiques grand format, grâce à un processus personnalisé de tirage par contact sur film à partir d’un écran électronique. Les images sont ensuite présentées par groupes sous forme de caissons lumineux. Le titre de chaque caisson provient des termes qu’une intelligence artificielle propose lorsqu’elle cherche à identifier les différents éléments des images.
Ce projet explore la dimension étrange de ces espaces, qui ne sont pas destinés à être vus vides, et qui sont typiquement à peine perçus comme tels et mémorisés par les clients lorsqu’ils se trouvent à l’arrière-plan d’une performance érotique diffusée en direct. L’artiste considère les captures d’écran de ces intérieurs com- me des produits résiduels et éphémères d’un régime spectaculaire et hyperréaliste basé sur les images numériques et leur circulation en ligne. Avec Downtime, il explore de manière critique le développement actuel des nouvelles technologies et les pratiques sociales, économiques et personnelles qui émergent en réponse à celles-ci et qui, à leur tour, influencent leur développement futur.
Rodrigo Alcocer de Garay utilise et combine différentes expressions de la photographie et de leur circulation, de la vidéo diffusée en direct et de la capture d’écran à la diapositive analogique de grand format et au caisson lumineux. En expérimentant avec ces supports et en reproduisant des images dans des for- mats numériques et analogiques par des moyens non traditionnels, il met l’accent sur les processus subis par l’image photographique depuis sa numérisation et sur les possibilités de transmission offertes par les technologies de l’informa- tion. Downtime offre aussi une réflexion sur les conditions que cet écosystème contemporain marqué par l’excès d’information impose à notre expérience du monde, et aux manières de créer de l’art au sein de celui-ci.
Ce projet explore la dimension étrange de ces espaces, qui ne sont pas destinés à être vus vides, et qui sont typiquement à peine perçus comme tels et mémorisés par les clients lorsqu’ils se trouvent à l’arrière-plan d’une performance érotique diffusée en direct. L’artiste considère les captures d’écran de ces intérieurs com- me des produits résiduels et éphémères d’un régime spectaculaire et hyperréaliste basé sur les images numériques et leur circulation en ligne. Avec Downtime, il explore de manière critique le développement actuel des nouvelles technologies et les pratiques sociales, économiques et personnelles qui émergent en réponse à celles-ci et qui, à leur tour, influencent leur développement futur.
Rodrigo Alcocer de Garay utilise et combine différentes expressions de la photographie et de leur circulation, de la vidéo diffusée en direct et de la capture d’écran à la diapositive analogique de grand format et au caisson lumineux. En expérimentant avec ces supports et en reproduisant des images dans des for- mats numériques et analogiques par des moyens non traditionnels, il met l’accent sur les processus subis par l’image photographique depuis sa numérisation et sur les possibilités de transmission offertes par les technologies de l’informa- tion. Downtime offre aussi une réflexion sur les conditions que cet écosystème contemporain marqué par l’excès d’information impose à notre expérience du monde, et aux manières de créer de l’art au sein de celui-ci.