Finaliste 2015
Laurence Rasti
Laurence Rasti est née en 1990 à Genève. Son travail interroge les notions d’identité et de beauté. De parents iraniens, elle a grandi en Suisse où elle passe un bachelor en photographie à l’ECAL en 2014. Cette double culture l’a menée à reconsidérer les coutumes et les codes définis de part et d’autre afin de comprendre le pouvoir des sexes dans nos sociétés.
Il n'y a pas d'homosexuels en Iran, 2014
« Le 24 septembre 2007, à l’Université de Columbia, l’ancien président iranien Mahmoud Ahmadinejad dit « En Iran, nous n’avons pas d’homosexuels comme dans votre pays ».
Alors qu’aujourd’hui certains pays occidentaux acceptent les mariages gays et lesbiens, en Iran, l’homosexualité reste toujours passible de peine de mort. Cette sanction interdit aux homosexuels de vivre pleinement leur sexualité. Leurs seules options sont de choisir la transsexualité, pratique tolérée par la loi mais considérée comme pathologique, ou la fuite.
A Denizli, une petite ville de Turquie, des centaines de réfugiés homosexuels iraniens transitent. Ils mettent leur vie en pause dans l’attente de rejoindre, un jour, un pays d’accueil où ils pourront librement vivre leur sexualité. Dans ce contexte d’incertitude où l’anonymat est la meilleure protection, ce travail questionne les notions fragiles d’identité et de genre.
Mes intentions étaient avant tout de ne pas victimiser mes sujets. Il est vrai que la situation politique est dramatique et que leur passé est chargé de souvenirs difficiles. Malgré cela, j’ai essayé de me focaliser sur leur situation actuelle et l’espoir qu’elle évoque. Elle est une promesse vers la libre expérience de leur orientation sexuelle et de leurs amours, au-delà du genre. Les images sont construites avec des éléments simples, légers, parfois même festifs, le tout pour créer un paradoxe avec la gravité du sujet et la précarité de leur situation. Entre images de visages cachés ou découverts, ma série témoigne de la difficulté qu’éprouvent ces personnes à réinvestir l’espace identitaire dont ils ont été privés. »
Laurence Rasti
www.laurencerasti.ch
Alors qu’aujourd’hui certains pays occidentaux acceptent les mariages gays et lesbiens, en Iran, l’homosexualité reste toujours passible de peine de mort. Cette sanction interdit aux homosexuels de vivre pleinement leur sexualité. Leurs seules options sont de choisir la transsexualité, pratique tolérée par la loi mais considérée comme pathologique, ou la fuite.
A Denizli, une petite ville de Turquie, des centaines de réfugiés homosexuels iraniens transitent. Ils mettent leur vie en pause dans l’attente de rejoindre, un jour, un pays d’accueil où ils pourront librement vivre leur sexualité. Dans ce contexte d’incertitude où l’anonymat est la meilleure protection, ce travail questionne les notions fragiles d’identité et de genre.
Mes intentions étaient avant tout de ne pas victimiser mes sujets. Il est vrai que la situation politique est dramatique et que leur passé est chargé de souvenirs difficiles. Malgré cela, j’ai essayé de me focaliser sur leur situation actuelle et l’espoir qu’elle évoque. Elle est une promesse vers la libre expérience de leur orientation sexuelle et de leurs amours, au-delà du genre. Les images sont construites avec des éléments simples, légers, parfois même festifs, le tout pour créer un paradoxe avec la gravité du sujet et la précarité de leur situation. Entre images de visages cachés ou découverts, ma série témoigne de la difficulté qu’éprouvent ces personnes à réinvestir l’espace identitaire dont ils ont été privés. »
Laurence Rasti
www.laurencerasti.ch